Les fleurs sont à présent bien visibles sur les secteurs précoces. Il s'agit d'une période déterminante, très dépendante du climat notamment. Elle est favorisée par un temps ensoleillé, chaud et sec. Malheureusement, les conditions météo actuelles sont très différentes. En cas de mauvais temps, ou de croissance trop rapide, la vigne peut ne pas fleurir correctement ni complétement. C'est dans cette configuration que l'on peut être confronté au phénomène de la coulure. Certains cépages, ou porte-greffe, sont plus sensibles à la coulure (ex : grenache).
La qualité de la floraison est un indice pour le viticulteur quant au volume de la prochaine récolte. La stratégie phytosanitaire pendant la floraison doit être adaptée à cette période critique. Pour l'oïdium par exemple, la protection doit être sans faille jusqu'à la fermeture complète de la grappe.
La Chambre d'Agriculture du Vaucluse a conduit en 2017 une série d'essais dont les conclusions sont les suivantes :
- L'application de produits visant à limiter la coulure (à base de bore essentiellement) n'a pas montré d'efficacité
- Seul un écimage en pleine floraison a permis une diminution de la coulure (8 parcelles sur 9 ont eu une augmentation de rendement)
En diminuant la concurrence entre l'apex en croissance et la nouaison des baies, par écimage, la coulure peut être limitée mais attention à ne pas intervenir de façon trop précoce ou trop tardive pour ne pas gener le redistribution des sucres.